Ami de Victor Hugo
Une rencontre décisive : celle avec Victor Hugo. En écoutant au « bistrot chantant » à Ménilmontant un chansonnier interprétant Boudin, Hugo voulut faire sa connaissance. « Vous méritez mieux que cela », lui aurait-il dit. Et c’est ainsi qu’une longue amitié valut à Boudin une carrière de poète. On soupçonne même Boudin d’avoir été le nègre de Victor. En effet, c’est juste après son installation à Saint-Nazaire qu’Anatole inspira à Victor Hugo le poème « Oceano Nox » :
"Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis ?
Combien ont disparu, dure et triste fortune ?
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfoui ?
En effet, un poème d’Anatole Boudin est très proche de celui de Victor Hugo :
"Oh ! combien de gars de la marine, combien de bateaux
Qui ont coulés tristement à pic dans l’eau,
Dans cet immense espace se sont perdus ?
Combien ont trépassé, sombré sans pareil ?
Dans un puits profond, dans des ténèbres sans soleil,
Sous les chants de marins et de leur adagio ?"
On peut raisonnablement penser que Victor Hugo en fit une interprétation assez proche du plagiat.