Anatole et Aragon
Il semblerait qu'Aragon se soit inspiré d'un poème d'Anatole pour écrire les "yeux d'Elsa". En effet, des similitudes de syntaxe sont manifestes. Des doutes subsistent ; mais si c'est le cas voilà encore un plagiat manifeste sur le dos de ce pauvre Anatole. Après s'être fait voler la recette du fromager, il s'est fait piller ses oeuvres car il avait oublier de signer (c'est vrai que ce n'est pas malin). Rendons-lui la gloire de la littérature française.
Merci à un fidèle admirateur qui nous a transmis ce texte. Comparerez avec celui d'Aragon, c'est très troublant.
"Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire" (1ère strophe d'Aragon)
"Tes mirettes sont si pochées qu’en me gîtant pour licher
J’ai vu tous les lumignons dégottés s’y locher
S’y balancer à calencher tous les casse-têtes
Tes hublots sont si ronds que j’ai l’asticot dans la noisette" (1ère strophe d'Anatole)
"À l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés" (2ème strophe)
"Au bagne des piafs c’est la grande tasse dans la bourlingue
Alors le bleu suave d’un coup se met debout et tes mirots bastringuent
L’estiôt coupe le barbu à la blouse du sapeur
Le plafond n’est nullement beau quand tu y passes le tracteur" (2ème strophe)
Troublant non ? Surtout quand on connaît le français populaire de l'époque et les sous-entendus du sapeur.